Indispensables à notre mobilité dans les lieux que nous fréquentons tous les jours, les escaliers nous accompagnent pour nous faciliter la vie. D’apparence simple, ces formidables outils sont pourtant conçus selon une architecture bien précise régie par des lois mathématiques. La loi Blondel fait partie de l’une d’elles. Son créateur, Nicolas-François Blondel, célèbre homme de sciences du 17ème siècle, a inventé une méthode de calcul simple qui fait encore aujourd’hui autorité pour concevoir des escaliers.
Qu’est-ce que la formule Blondel : 2xH + G ?
Nous permettant de monter et de descendre grâce aux marches qui le composent, l’escalier ne se résume pas seulement à une succession de blocs. En effet, comme tout objet pratique, il est avant tout conçu pour rendre simple et efficace son utilisation. Ainsi, Blondel a estimé que le « pas » idéal d’une marche d’escalier à une autre devait se situer entre 60 et 64 cm. Le pas se calcule en additionnant 2 hauteurs de marche avec le giron (profondeur d’une marche). Si le pas se trouve entre 60 et 64 cm, on estime alors que l’usager bénéficie d’un confort d’utilisation optimale. Sa foulée lors de l’ascension ne sera ni trop grande, ni trop petite et permettra à l’usager de moins ressentir la fatigue lorsqu’il montera les escaliers. Ainsi, selon Blondel, la hauteur d’une marche doit se trouver autour de 17 cm et son giron (profondeur de marche), proche de 25 cm.
Comment mettre en pratique cette formule ?
Pour savoir si un escalier peut être monté de manière agréable par son utilisateur, la formule de Blondel est un excellent indicateur. Prenons un exemple avec un escalier droit. Si la marche a une hauteur de 18 cm et que le giron est de 25 cm, j’obtiens avec la formule de Blondel : 18 x 2 + 25 cm = 61 cm. Mon résultat se situe bien dans la fourchette optimale (entre 60 et 64 cm). Cela signifie que mon escalier est confortable. Il n’est ni trop raide, ni trop plat et garantit donc les critères de bien-être lors de son utilisation. À l’inverse, si la hauteur de marche avait été de 23 cm et le giron de 28 cm, en appliquant la même formule, on trouverait un résultat de 74 cm. On serait donc au-dessus des normes de confort. Constat : mon escalier ne bénéficierait pas d’une conception optimale pour son utilisateur.